‏ Deuteronomy 18

XXVIII. (Ib 18, 7-8.) Sur les droits des Lévites qui viennent servir dans le saint Tabernacle.

– « Si un Lévite vient de l’une de tes villes répandues dans tout Israël, dans laquelle il habite, suivant le désir qu’éprouve son âme de demeurer au lieu que le Seigneur aura choisi » c’est-à-dire, s’il désire aller dans le lieu où l’on invoque le Seigneur, « il servira le nom du Seigneur son Dieu, comme tous les Lévites, ses frères ; qui se tiennent en présence du Seigneur il mangera la part qui lui revient comme membre de sa famille, outre la vente. » Le sens de ce mot « vente » est obscur. Peut-être cela signifie-t-il que les Lévites qui habitaient au loin, devaient vendre les dîmes et les prémices qui leur appartenaient, dans la crainte qu’ils ne fussent obligés d’emporter une foule de choses au lieu où l’on invoquait le Seigneur, ou d’amener leurs troupeaux ; avec le prix qu’ils en retiraient, ils pouvaient en acquérir d’autres. Dieu avait ordonné, en effet, de donner une part au Lévite, qui demeurait dans la ville où il avait le droit de recevoir les dîmes et les prémices, et il est dit que cette part était due au Lévite comme membre de sa famille, parce qu’on devait suivre à son égard la loi de succession qui veut qu’un fils succède aux droits de ses parents.

XXIX. (Ib 18, 11.) Sur la nécessité de discerner les faux prodiges. – Puisque Dieu ne veut pas qu’il y ait dans son peuple des hommes qui tirent des augures, quel est le moyen de discerner les prodiges qu’il est interdit d’observer, d’avec ceux qui sont marqués à des caractères tellement divins, qu’ils demandent à être expliqué ; comme sont tous les miracles des Écritures, qui symbolisent des vérités en rapport avec la règle de la foi c’est ainsi que nous avons donné la signification de la toison mystérieuse, qui demeurait sèche tandis que la terre était humide, où se couvrait de rosée tandis que la terre était sèche a ; de la Verge d’Aaron, qui se couvrit de fleurs et de fruits b, et d’autres miracles semblables ? De même donc qu’on distingue les divinations défendues ; des prédictions et des révélations des Prophètes ; ainsi doit-on distinguer les faux prodiges des miracles divins, qui se reconnaissent à leurs significations.

Copyright information for FreAug