Exodus 14
LI. (Ib 14, 13.) Sur le sens de ces paroles : Vous ne verrez plus jamais les Égyptiens. – Moïse dit : « Ayez confiance et demeurez fermes, et voyez le salut qui vient du Seigneur et qu’il vous accordera aujourd’hui. Car vous ne verrez plus jamais les Égyptiens, comme vous les avez vus aujourd’hui. » En quel sens faut-il prendre ces paroles, puisque les Israélites ont eu dans la suite l’occasion de voir des Égyptiens ? Est-ce en ce sens que ces mêmes Israélites, qui vol, aient actuellement les Égyptiens, ne les virent plus dans la suite : parce que ceux qui les poursuivaient étaient morts, et que ceux-ci à leur tour avaient tous cessé de vivre ? Car la postérité des uns a pu voir la postérité des autres. Ou bien ces mots : « Vous ne les verrez plus comme aujourd’hui a » signifient-ils : Vous ne les verrez plus comme aujourd’hui persécuteurs, ennemis et marchant à votre poursuite en si grand nombre ? Alors il n’y a plus de difficulté sérieuse, pas même à propos de ce jamais dont parle l’auteur : car bien que ces deux peuples doivent se voir au jour de la résurrection, ce ne sera pas certainement dans le même état qu’aujourd’hui. LII. (lb, 14, 15.) Sur le cri du cœur. – Que signifie cette parole du Seigneur à Moïse : « Pourquoi cries-tu vers moi ? » puisque l’Écriture ne rapporte aucune expression dont se serait servi Moïse, et ne dit point qu’il ait prié ? Ne veut-elle pas nous faire entendre que sa voix restait silencieuse, tandis que son cœur jetait un cri. LIII. (Ib 14, 16.) Sur la verge de Moïse. – « Pour toi lève ta verge et étends ta main vers la mer. » Ici il est dit de cette verge miraculeuse qu’elle appartient à Moïse ; et quand son frère s’en servait pour opérer des miracles, le texte sacré en parlait comme d’une verge qui était à lui.
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