‏ Exodus 17

LXIV. (Ib 17, 5.) Supériorité de Moïse sur Aaron.

– « Le Seigneur dit à Moïse : Marche devant le peuple ; mène avec toi des anciens du peuple, et prends en ta main la verge avec laquelle tu as frappé le fleuve. » Suivant le texte, ce n’est pas Moïse, mais Aaron qui frappa le fleuve avec la verge. Moïse s’en servit pour diviser la mer, mais non le fleuve ; que signifient donc ces expressions : « Prends la verge dont tu as frappé le fleuve ? » Est-ce que l’Écriture donne le nom de fleuve à la mer ? Il faut chercher un exemple, s’il en est, d’une pareille manière de s’exprimer. Ou bien ce que faisait Aaron n’est-il pas attribué à Moïse, parce que Dieu donnait par l’intermédiaire de Moïse les ordres qu’Aaron exécutait ? À Moïse appartenait le commandement, à son frère l’exécution de ses ordres. Effectivement Dieu lui dit dès le principe à propos de ce dernier : « Il tiendra ta place auprès du peuple, et tu tiendras à son égard la place auprès de Dieu a.

LXV. (Ib 17, 9.) Sur la verge de Dieu.

– « Voici que je me tiens debout sur le sommet de la colline, et la verge de Dieu à la main » dit Moïse à Josué, fils de Navé, lorsqu’il lui ordonne de combattre contre Amalech. La verge appelée d’abord verge d’Aaron, puis de Moïse, s’appelle donc maintenant la verge de Dieu : comme l’Esprit de Dieu est appelé l’esprit d’Élie b, parce que Élie en a été rendu participant, ainsi a-t-on pu donner différents noms à cette verge. On dit également la justice de Dieu, pour désigner la nôtre, mais considérée comme un don de Dieu parlant sur cette matière, l’Apôtre reproche aux Juifs « leur ignorance de la justice de Dieu et leurs efforts pour établir leur propre justice c, c’est-à-dire celle qui viendrait d’eux-mêmes ; c’est contré ces aberrations qu’il s’élève en disant « Qu’as-tu en réalité que tu n’aies reçu d ? »

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