‏ Exodus 2

II. (Ib 2, 11-12.) Moise tue un Égyptien : en vertu de quel droit ? – Dans l’ouvrage que nous avons écrit contre Faustus sur la vie des Patriarches, nous avons suffisamment disserté sur le meurtre de l’Égytien, commis par Moïse : faut-il louer le naturel ardent qui le fit tomber dans cette faute, comme on loue la fécondité de la terre qui produit des plantes inutiles en abondance, avant même que la bonne semence y ait germé ? Cet acte en lui-même est-il tout à fait excusable
Cont. Faustus liv. 22, ch. 60, et suiv.
 ? Il semble que non, par la raison que Moïse n’était pas encore en possession de l’autorité légitime, qu’elle lui vint de Dieu ou que la société l’en eût revêtu. Néanmoins, au témoignage de saint Étienne dans les actes des Apôtres, ses frères, pensait-il, comprendraient que Dieu les délivrerait par son ministère b ; il semble, d’après cela et malgré le silence que garde ici l’Écriture, que Moïse avait été déjà autorisé par Dieu à faire cet acte d’autorité.

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