‏ Exodus 5

XII. (Ib 5, 1-3.) Dieu n’ordonne que ce qu’il veut qu’on fasse.

– Pourquoi dit-on au peuple que Dieu a donné l’ordre de le transporter de l’Égypte dans la terre de Chanaan : tandis qu’on dit à Pharaon que les Hébreux veulent aller trois journées de chemin dans le désert, pour offrir au Seigneur le sacrifice qu’il leur a commandé ? Quoique Dieu sût ce qu’il ferait, car il avait la prescience que Pharaon ne consentirait pas au départ de son peuple, il faut se persuader que ses premiers ordres se seraient accomplis, si le peuple eût été libre de partir. Et si les évènements se passèrent comme l’Écriture en fait plus loin la description, c’est à l’obstination de Pharaon et des siens qu’en revient la responsabilité. Car Dieu ne prescrit point d’une manière menteuse des ordres qu’il sait devoir être transgressés, pour exercer ensuite envers le coupable la justice de ses jugements.

XIV. (Ib 5, 22-23.) Prière de Moïse.

— Lorsque Moïse dit au Seigneur : « Pourquoi avez-vous affligé votre peuple ? Et pourquoi m’avez-vous envoyé ? Car depuis que je me suis présenté à Pharaon pour lui parler en votre nom, en faveur de votre peuple, vous n’avez pas opéré sa délivrance » ce ne sont pas là des paroles inspirées par la désobéissance ou l’indignation ; c’est une question et une prière : on le voit par la réponse que lui adressa le Seigneur. Il ne lui fait point un reproche de son manque de foi, mais il lui fait part de ses desseins pour l’avenir.

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