aGen 2, 21-24 ; Eph 6, 31-32

‏ Genesis 27

LXXIX. (Ib 27, 1-17.) Jacob béni à la place d’Esaü.

– Sur le point de mourir, Isaac, ce grand patriarche, demande à son fils, en retour d’un bienfait considérable, le fruit de sa chasse et le mets qu’il aime, puis lui promet sa bénédiction, Nous croyons que tout cela n’est point sans renfermer un sens prophétique ; surtout parce que sa femme s’empressa de faire recevoir cette bénédiction au plus jeune, qu’elle chérissait, et que le reste du récit excite beaucoup à concevoir ou à rechercher des choses d’un ordre plus relevé.

LXXX. (Ib 27, 33.) L’extase d’Isaac.

– Ce que portent les exemplaires latins : « Isaac fut saisi d’une très grande stupeur » les exemplaires grecs les rendent par ces mots : « Isaac fut jeté dans une extase très grande, termes qui font concevoir une émotion si profonde qu’elle produisit une certaine surexcitation d’esprit. Tel est en effet le sens propre du mot extase. Et comme elle arrive d’ordinaire dans la révélation des grandes choses, il faut se persuader qu’Isaac reçut alors l’avertissement intérieur de confirmer la bénédiction donnée à son plus jeune fils, quand celui-ci était, ce semble, plutôt digne de la colère de son père pour l’avoir trompé. C’est ainsi que pour prophétiser ce grand mystère qui est, dit l’Apôtre, dans le Christ et dans l’Église, et de dire ; « Ils seront deux dans une seule chair » Adam fut ravi en extase a.

LXXXI. (Ib 27, 42.) Comment Rébecca connut-elle les desseins meurtriers d’Esaü ?

– Comment furent annoncées, ou rapportées à Rébecca les menaces de mort prononcées par Esaü contre son frère ? Il les faisait en lui-même, dit l’Écriture. N’est-ce pas une preuve que tout leur était alors révélé d’en haut ? La conduite de Rébecca, faisant bénir son plus jeune fils à la place de l’aîné, touche donc à un grand mystère.

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