‏ Genesis 8

XII. (Ib 8, 1.) Sur plusieurs particularités relatives à la fin du déluge.

– Il est écrit qu’au bout de cent cinquante jours un vent fut envoyé sur la terre et que l’eau ne monta plus ; que les sources de l’abîme et les cataractes du ciel se fermèrent et enfin que la pluie cessa de tomber du ciel. On demande si ces choses se sont accomplies au bout des cent-cinquante jours, ou si tout ce qui est rappelé dans cette énumération a commencé après les quarante jours de pluie ; dans ce cas les cent cinquante jours se rapporteraient uniquement à cette circonstance, que l’eau s’éleva jusqu’à cette date, soit que la pluie cessât alors de sortir des sources de l’abîme, soit que l’eau demeurât à la même hauteur, tant qu’elle ne fut pas desséchée sous l’action du vent : dans cette hypothèse, toutes les particularités dont il est fait mention ne se seraient pas réalisées au bout de cent cinquante jours, mais le texte rappellerait.toutce qui commença de s’opérer à partir du quarantième.

XIII. (Ib 8, 6-9.) Sur le corbeau sorti de l’arche.

– Il est écrit qu’un corbeau fut lâché, et ne revint pas ; et qu’ensuite une colombe fut envoyée dehors, et revint, ne trouvant pas ou poser le pied. Ceci donne lieu à la question suivante : Le corbeau est-il mort, ou a-t-il pu vivre d’une manière quelconque ? S’il put reposer sur la terre, la colombe le put également. C’est ce qui fait conjecturer à plusieurs que le corbeau a pu s’attacher à quelque cadavre, tandis que la colombe en a horreur naturellement.

XIV. (Ib 8, 9.) Sur la colombe.

– Une autre question se présente : Comment la colombe n’a-t-elle pas trouvé où poser le pied, si déjà, comme le contexte et le récit le font voir, le sommet des montagnes était à nu ? La question paraît être résolue par ces deux considérations : ou la récapitulation mentionne comme arrivées antérieurement les choses qui ne sont arrivées que postérieurement ; ou plutôt, c’est que les sommets des montagnes n’étaient pas encore desséchés.

XV. (Ib 8, 21.) Caractère de l’ancien et du nouveau Testament.

– Que signifie cette parole du Seigneur : « Désormais je ne maudirai plus la « terre à cause des œuvres de l’homme, car l’esprit « de l’homme est porté au mal dès sa jeunesse. « Je ne frapperai donc plus comme je l’ai fait « toute chair vivante. » Et après cela pourquoi Dieu rapporte-t-il les bienfaits dont la générosité de son amour gratifie des hommes indignes ? Est-ce ici une figure des miséricordes qui signalent le nouveau Testament, et les vengeances passées seraient-elles l’image de l’Ancien ? En d’autres termes, la vengeance serait-elle le type des sévérités de la loi, et la bonté des douceurs de la grâce ?

Copyright information for FreAug