a1Ro 4, 34 suiv. les septante ; 9, 16 Suiv. la Vulg

‏ Joshua 16

XIX. (Ib 16, 10.) Addition faite par les Septante, dont l’autorité est comparée à celle des Prophètes. – « Ephrem n’extermina pas le Chananéen qui habitait dans Gaza ; mais le Chananéen a habité au milieu d’Ephrem jusqu’aujourd’hui, que Pharaon, roi d’Egypte, est venu, a pris la ville et l’a brûlée ; puis, a passé au fil de l’épée les Chananéens, les Phéréséens et ceux qui habitaient Gazer, et a donné cette ville en dot à sa fille. » Je n’admets pas volontiers que nous soyons tenus de voir une prophétie, dans ce trait relatif au roi Pharaon ; car on croit que cette histoire fut écrite à une époque rapprochée des événements dont il est ici question. Qu’y a-t-il d’ailleurs de si important dans l’annonce prophétique de ce fait, tandis que des événements futurs plus importants, et même nécessaires, sont passés sous silence ? Il faut donc plutôt voir dans ce passage une addition faite par les Septante, dont l’autorité, fondée sur leur accord admirable, est comparée à celle des Prophètes ; leur dessein n’a pas été de mettre ici une prédiction de choses à venir, mais d’insérer le récit d’un fait qu’ils avaient lu dans les livres des Rois a, et qui leur était présent à la mémoire. Cet événement arriva, en effet, au temps dis rois. Ce qui rend à nos yeux ce sentiment plus plausible, c’est que ayant eu recours à là version faite sur l’hébreu, nous n’y avons point trouvé ce passage, non plus que celui où il est rapporté que Hoza encourrut la malédiction prononcée par Josué, pour avoir relevé les ruines de Jéricho. Voici en effet le texte : « En ce jour-là, Josué fit cette imprécation : Maudit soit l’homme qui relèvera et rebâtira cette ville ! Son premier-né mourra lorsqu’il en jettera les fondements, et le dernier de ses enfants, lorsqu’il « en mettra les portes b. » Jusque là, la version faite sur l’hébreu est identique ; mais on n’y lit pas ce qui suit : « Ainsi agit Hoza, qui était de Béthel ; il perdit Abiron, son premier-né, quand il jeta les fondements nouveaux de Jéricho ; et le plus jeune de ses fils, quand il en posa les portes c. » Il faut donc voir ici une interposition, due aux Septante, qui savaient cet événement.

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