‏ Judges 4

XXVI. (Ib 4, 8.) Sur le secours des anges. – Quel est le sens de cette réponse de Barac à Débora : « Si tu vas, j’irai ; si tu ne viens pas avec moi, je n’irai point, car j’ignore en quel jour le Seigneur favorise son ange avec moi ? » Barac ne pouvait-il pas connaître par la prophétesse ce jour favorable ? Mais celle-ci ne le lui révèle pas elle marche avec lui. Puis, quel est le sens de ces paroles : « Le Seigneur favorisé son ange avec moi ? » Ceci montre-t-il que les anges eux-mêmes ne réussissent dans leurs entreprises que par l’appui du Seigneur ? Est-ce seulement une manière de parler ; et ces mots : « Le Seigneur favorise son ange avec moi » signifieraient-ils : Le Seigneur me donne le succès par le ministère de son ange ?

XXVII. (Ib 4, 15.) Dieu dirige les événements, en agissant sur les cœurs. – « Et le Seigneur épouvanta Sisara et tous ses chariots. » C’est ainsi que l’Écriture nous montre Dieu agissant sur les cœurs, et donnant aux évènements l’issue qu’il a déterminée. Il épouvante, il stupéfie Sisara, c’est indubitablement pour le livrer.

XXVIII. (Ib 4, 22.) Sens de ces mots : Il entra auprès d’elle. — Jahel, cette femme qui mit à mort Sisara, ayant parlé à Barac qui cherchait Sisara, l’Écriture dit que Barac « entra auprès d’elle. » Sur cela il faut observer que quand l’Écriture dit d’un homme qu’il entra auprès d’une femme, la conséquence à tirer n’est pas qu’il ait eu commerce avec elle. À la vérité ces expressions : « il entra auprès d’elle » n’expriment pas ordinairement autre chose ; mais ici ces paroles doivent être prises dans leur sen naturel : « il entra auprès d’elle » c’est-à-dire il entra dans sa maison. Elles ne signifient pas le commerce charnel.

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