‏ Numbers 6

XII. (Ib 6, 14-17.) La victime reçoit son nom de la fin pour laquelle elle est offerte. – « Il présentera ensuite son offrande au Seigneur, un agneau d’un an, sans tache, pour l’holocauste, et une brebis d’un an, sans tache, pour le péché. » Plusieurs de nos interprètes n’ont pas voulu traduire ici littéralement, dans la crainte d’introduire une locution contraire à l’usage ; ils ont dit : pro peccato au lieu de in peccatum, tandis que cette dernière expression renferme un sens qu’il fallait respecter. En effet, in peccatum, a été mis précisément parce que l’oblation présentée pour le péché, portait elle-même le nom de péché. De là ce mot de l’Apôtre relatif à Jésus-Christ : « Pour l’amour de nous, il a rendu péché Celui à qui le péché n’était point connu a ; » c’est-à-dire, Dieu le Père a rendu, pour l’amour de nous, Dieu le Fils victime pour le péché. De même donc que quand on offrait un agneau en holocauste, cet animal était lui-même l’holocauste, ainsi la brebis pour le péché doit être elle-même le péché; en d’autres termes la victime immolée pour le péché plus loin, le bélier offert pour le salut porte aussi le nom de salut, parce qu’il est la victime réservée à ce genre de sacrifice. La suite justifie cette explication. En effet ce que l’Écriture avait appelé péché, elle l’appelle ensuite sacrifice pour le péché, et ce qui portait le nom de salut, elle le nomme sacrifice du salut b.

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