‏ Genesis 11:1-9

XX. (Ib 11, 1.) Unité de langage.

– « Et toute la terre n’avait qu’une langue. » Comment ce passage peut-il être entendu, quand il a été dit plus haut que les enfants de Noé ou les enfants de ses enfants se répandirent sur la terre selon leurs tribus, leurs nations et leurs langues ? N’était-ce point parce que le texte rappelle ici, par mode de récapitulation, les choses qui sont arrivées antérieurement ? L’obscurité vient de ce que la trame du récit présente cet évènement comme s’il était arrivé après ceux qui l’ont suivi.

XXI. (Ib 11, 4.) Tour de Babel.

– « Venez, bâtissons une ville et une tour dont le sommet montera jusqu’au ciel. » Si ces hommes ont cru réellement pouvoir y atteindre, leur projet dénote une impiété et une audace profondément insensées. – Toutefois la vengeance divine qui s’en est suivie, et la confusion des langues, autorisent à croire qu’ils ont eu cette pensée.

XXII. (Ib 11, 7.) Trinité des personnes dans l’unité de la nature divine.

– « Venez, descendons et confondons leurs langages : qu’ils ne s’entendent plus les uns les autres. » Est-ce aux Anges que Dieu adressa ce discours, ou faut-il l’interpréter dans le même sens que ces paroles du commencement de la Genèse : « Faisons l’homme à notre image et à notre ressemblance a ? » Car de même qu’il est dit ensuite au singulier que « le Seigneur confondit les langues de la terre » de même, dans le passage en question, après qu’il a été dit : « Faisons à notre image » il n’est pas dit : Ils firent, mais « Dieu fit. »

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