Job 40:4
34. « Pourquoi donc être jugé, après avoir entendu ces avertissements et ces reproches du Seigneur, puisque je ne suis rien ? » C’est-à-dire, pourquoi demanderais-je à être jugé, puisque le Seigneur m’arrête et me condamne, si, je veux le contredire ? « Après avoir entendu ces reproches. » C’est-à-dire, j’ai compris combien il a été envers moi juste et miséricordieux, puisque par moi-même je ne suis que néant. « Que lui répondrai-je ? » Que pourrai-je opposer à la vérité ? « Je porterai ma main à ma bouche ; » je saurai me contenir et m’empêcher de parler.. 35. « Je n’ai parlé qu’une seule fois ; je n’ajouterai plus rien. » S’il n’y a pas un.senscaché dans cette phrase, comment Job peut-il dire qu’il n’a parlé qu’une seule fois, puisque tant de fois il a pris la parole ? Comment dit-il qu’il ne la reprendra plus, puisqu’il va encore parler ? La parole doit ici s’entendre de la disposition de l’âme qui, recherchant les objets extérieurs, abandonne son Dieu et ose lui résister. Et quand elle s’y précipite avec plus d’ardeur, l’Écriture appelle son action un cri. Ainsi le Seigneur dit que le cri de Sodome est monté vers lui a. À cette parole, à ce cri est opposé le saint et pieux silence dont il est dit : Il sera dans le silence, exempt de toute crainte, loin de tout péché. Job a donc raison de dire qu’il n’a parlé qu’une seule fois, toujours le même langage dans toute sa vie de vieil homme, alors qu’il n’était qu’un souffle qui va et ne revient plus b. Maintenant qu’il met la main à la bouche pour ne plus parler, il promet de ne rien ajouter à ce langage d’autrefois, pour ne plus se séparer de Dieu. Ainsi-soit-il. Cette traduction est due à M. l’abbé JOYEUX.
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