‏ Leviticus 10:6-7

XXXII. (Ib 10, 6, 7.) Sur la défense faite aux prêtres de pleurer la mort de Nadabet d’Abiu. – Que signifie cette défense faite, par Moïse, à Aaron et aux fils qui lui restent, de pleurer la mort des deux coupables : « Vous n’ôterez point la tiare de dessus votre tête », paroles qui montrent évidemment que les tiares étaient l’ornement de la tête ? N’est-ce point parce que, dans le deuil, on mettait de côté ce que la coutume faisait considérer comme une parure ? De même en effet que parmi nous, on se couvre dans la tristesse, parce que nous avons l’habitude d’être plutôt découverts ; de même parmi les Juifs, la tristesse faisait un devoir de se découvrir, parce que la tête couverte était un signe de joie. Moïse leur défend de les pleurer, parce que le Seigneur a été sanctifié dans leur châtiment, en d’autres termes, parce que la crainte de lui, déplaire a été sanctionnée. Ce n’est pas que la mort des fils d’Aaron ne dût point être l’objet d’un deuil ; car il permet aux autres de le faire ; mais c’est que les prêtres ne devaient pas y prendre part, tout le temps que durait leur sanctification avant la fin des sept jours, pendant lesquels il leur était défendu de sortir du tabernacle. Néanmoins, il serait permis de croire qu’il leur était défendu de pleurer aucun mort à cause de leur consécration par l’huile sainte. Voici, en effet, la lettre du texte : « Vos frères de toute la maison d’Israël pleureront l’embrasement par lequel le Seigneur les a consumés, et vous ne sortirez pas hors de l’entrée du tabernacle, de peur que vous ne mouriez, car l’huile de l’onction, qui vient du Seigneur, est répandue sur vous a. »
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