Leviticus 20:10
LXXIII. (Ib 20, 10.) Sur le châtiment des adultères. « Quiconque commettra un adultère avec la femme d’un autre homme, ou quiconque commettra un adultère avec la femme de son prochain, il faut qu’ils meurent: « ces derniers mots, sont au pluriel : qu’ils meurent : c’est-à-dire, celui qui a abusé, et celle dont on a abusé. L’Écriture a voulu mettre ici quelque différence entre l’homme en général et le prochain, quoique, en beaucoup d’endroits, elle entende par le prochain tout homme quel qu’il soit. Mais que signifie cette locution, puisque l’Écriture dit du prochain ce qu’elle vient de formuler en parlant de l’homme ? Si l’on doit.respecterla femme d’un homme quelconque, la logique ne veut-elle pas qu’on respecte bien plus encore la femme du prochain ? S’il avait été question d’abord du prochain, il aurait fallu, qu’on ne se crût pas autorisé à commettre l’adultère avec la femme de celui qui n’est pas notre prochain, parler ensuite de l’homme en général ; mais dans ce cas, le moindre mal n’étant pas permis, à combien plus forte raison, un mal plus grave ? Car s’il est défendu d’abuser de la femme d’un homme quelconque, combien plus de la femme du prochain ? Cette répétition ne serait-elle pas l’explication de ce qui précède, et l’Écriture n’aurait-elle pas pour but de nous faire comprendre combien grave est l’adultère commis avec une femme mariée, puisque celui qui s’en rend coupable, abuse de la femme de son prochain ? Car tout homme est notre prochain.
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