‏ Matthew 15:2

CHAPITRE XLVIII. TERRE DE GÉNÉSAR ET CAPHARNAUM

102. On lit ensuite dans saint Matthieu Ayant passé l’eau ils vinrent dans la terre de Génésar. Or, les habitants ayant connu que c’était Jésus, envoyèrent dans tout le pays et on lui présenta tous les malades en le priant de permettre qu’ils touchassent seulement la frange de sa robe. Et tous ceux qui la touchèrent furent guéris. Alors des Scribes et des Pharisiens venus de Jérusalem s’approchèrent de lui en disant : Pourquoi vos disciples violent-ils la tradition des anciens ? Car ils ne se lavent pas les mains quand ils prennent leur repas », et le reste, jusqu’aux mots : « Un homme n’est pas souillé pour manger sans s’être lavé les mains a. » Saint Marc raconte les mêmes choses sans la moindre contradiction b. Partout où l’un diffère de l’autre pour les termes, il ne laisse pas d’exprimer la même pensée. Mais tout occupé selon sa coutume des discours du Seigneur, saint jean quitte la barque où le Sauveur était monté en marchant sur les eaux, et après avoir parlé de son arrivée à l’autre bord, il rapporte un entretien long et véritablement divin, dont le récent miracle des pains fournit l’occasion, puis il porte son vol de différents côtés c. Cependant, si différente qu’elle soit, sa marche ne contredit point l’ordre indiqué par saint Marc et saint Matthieu. Quelle difficulté de comprendre que le Sauveur guérit les malades dont parlent ces deux Évangélistes et qu’il adresse au peuple venu à sa suite sur l’autre bord les discours reproduits par saint Jean, puisque la ville de Capharnaüm, vers laquelle naviguaient les disciples, selon le texte du même saint Jean, est tout proche du lac de Génésareth, sur les bords duquel ils débarquèrent, d’après saint Matthieu ?
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