abSag 9,15
Psalms 119:14
1. Considérons, mes Frères, les versets suivants, et tâchons d’en pénétrer le sens autant que Dieu nous en fera la grâce : « Comment la jeunesse redressera-t-elle ses voies ? En gardant vos paroles a ». Le Prophète s’interroge et se répond à lui-même : « En quoi la jeunesse corrige-t-elle ses voies ? » Voilà l’interrogation. Voici la réponse « En gardant vos paroles ». Mais, ici, garder les paroles de Dieu, doit s’entendre de l’accomplissement de ses préceptes. En vain les garderait-on dans sa mémoire, si on ne les gardait aussi dans les mœurs. Il est des hommes en effet qui savent les préceptes de Dieu, et travaillent à ne point les oublier, mais ne travaillent point à vivre de manière à se corriger. Or, le Prophète ne dit point Comment la jeunesse exerce-t-elle sa mémoire ? Mais « En quoi la jeunesse corrige-t-elle ses voies ? » Et à cette question il répond : « En gardant vos paroles ». Or, on ne saurait dire que la voie est redressée quand la vie est perverse. 2. Mais que vient faire ici la jeunesse ? Car le Prophète eût pu dire : « En quoi l’homme corrige-t-il sa voie ? » et se servir du mot homo ou vir. L’Écriture en use souvent ainsi pour désigner le genre humain par le sexe qui est le plus noble, et dans cette manière de parler, elle exprime le tout par la partie. Car on ne saurait dire qu’une femme ne soit point heureuse, dès lors qu’elle n’a point assisté au conseil des méchants ; et toutefois, le Prophète a dit : « Bienheureux l’homme » b. Mais ici il n’emploie ni le mot homo ni le mot vir; mais seulement le plus jeune. Faut-il donc désespérer du vieillard ? Ou bien ce vieillard redresserait-il ses voies, autrement qu’en gardant les préceptes du Seigneur ? Ne serait-ce point là une indication du temps où ce redressement doit principalement avoir lieu, selon qu’il est écrit ailleurs « Mon fils, dès ta jeunesse reçois l’instruction, et tu obtiendras la sagesse jusqu’en tes derniers jours c ? » On peut néanmoins, dans un autre sens, reconnaître ici le plus jeune fils de l’Évangile, qui avait fui son père pour s’en aller dans une région lointaine, pour dissiper son bien en vivant avec des femmes débauchées, et qui, après avoir fait paître les pourceaux, cédant à la faim et à la misère, rentre en lui-même et dit : « Je me lèverai et j’irai à mon Père ». En quoi a-t-il redressé ses voies, sinon en gardant les préceptes du Seigneur, dont il était affamé comme du pain de la maison paternelle ? Ce n’était point son frère aîné qui corrigeait ses voies, lui qui disait à son père « Voilà tant d’années que je vous sers, et je n’ai jamais violé vos préceptes ». Ce fut donc le plus jeune qui corrigea ses voies, quand il reconnut qu’il les avait détournées et perverties et qu’il dit « Je ne suis pas digne désormais d’être appelé votre fils d ». Il me vient encore un troisième sens, et qui, selon moi, serait préférable aux deux premiers. Par le vieillard entendons le vieil homme, et par le plus jeune, l’homme nouveau ; le vieil homme porte l’image de l’homme terrestre, et le jeune homme l’image de l’homme céleste ; car u le premier n’est point le spirituel, mais le « corps animal vient, et ensuite le spirituel e ». Qu’un homme donc soit fort avancé en âge, qu’il arrive même à la décrépitude corporelle, il est jeune devant Dieu dès que la conversion l’a renouvelé dans la grâce c’est en cela qu’il corrige sa voie, en gardant les préceptes du Seigneur, c’est-à-dire la parole de foi que nous prêchons f, et telle est la foi qui agit par la charité g. 3. Mais ce peuple qui est le plus jeune, ce fils de la grâce, cet homme nouveau qui chante un cantique nouveau, cet héritier du Nouveau Testament, ce plus jeune qui n’est point Caïn, mais Abel ; non point Ismaël, mais Isaac ; non point Esaü, mais Israël ; non point Manassès, mais Ephraïm ; non point Héli, mais Samuel ; non plus Saül, mais David, écoutez ce qu’il ajoute : « Je vous ai cherché de tout mon cœur », dit-il à Dieu, « ne me repoussez point de votre loi h ». Le voilà qui implore du secours pour garder les paroles de Dieu qu’il nous donnait comme le moyen pour le jeune homme de corriger ses voies. Tel est en effet le sens de cette parole « Ne me rejetez point de vos préceptes ». Être rejeté de Dieu, qu’est-ce à dire, sinon ne recevoir de lui aucun secours ? La loi de Dieu si juste, si relevée, est trop disproportionnée à la faiblesse humaine, pour que nous l’observions, si Dieu dans sa bonté ne nous prévenait de son aide. Et ne point nous aider, c’est réellement nous repousser, c’est l’épée de flammes qui empêche l’homme devenu indigne de toucher à l’arbre de vie i. Mais qui est digne d’être aidé, depuis que par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort qui a passé en tous les hommes par ce seul homme en qui tous ont péché j ? Or, cette misère qui nous est due, est guérie par la miséricorde que Dieu ne nous doit point. Car notre interlocuteur qui nous dit ici : « Je vous ai cherché de tout mon cœur » k ; comment le pourrait-il, si Dieu lui-même ne l’avait appelé à lui, quand il se détournait ; lui à qui le Prophète a dit : « Convertissez-nous, Seigneur, et donnez-nous la vie » ; s’il ne cherchait lui-même celui qui est perdu, s’il ne rappelait celui qui s’égare, lui qui a dit : « Je rechercherai ce qui était perdu, « je rappellerai dans la voie ce qui était égaré l ». 4. C’est ainsi que notre interlocuteur redresse ses voies en gardant la parole de Dieu, sous la direction et sous l’action de Dieu ; ce qu’il ne pourrait faire de lui-même ; aussi Jérémie nous fait-il cet aveu : « Je sais, ô mon Dieu, que la voie de l’homme n’est point à lui, et que par lui-même il ne saurait marcher ni diriger ses pas m ». C’est là ce que demandait plu& haut celui qui s’écriait : « Puissent mes voies se redresser » ; et ici encore quand il dit : « J’ai caché vos paroles dans mon cœur, afin de ne point pécher contre vous n » ; il se hâte d’implorer le secours divin, de peur qu’il n’eût caché inutilement cette parole divine dans son cœur, si elle ne produisait des œuvres de justice. Aussi, quand il ajoute : « Béni êtes-vous, Seigneur ; enseignez-moi vos ordonnances o » ; enseignez-les-moi, dit-il, comme les savent ceux qui les pratiquent, non ceux qui s’en souviennent simplement afin de pouvoir en parler, Déjà il avait dit en effet : « J’ai caché vos paroles dans mon cœur, afin de ne point pécher contre vous » ; pourquoi veut-il encore apprendre ces mêmes paroles qu’il tient déjà cachées dans son cœur ? Ce qu’il n’aurait pu faire si déjà il ne les eût apprises. Pourquoi donc ajouter : « Enseignez-moi vos voies », sinon parce qu’il veut les apprendre en les accomplissant, et non les retenir dans sa mémoire ou en parler ? Comme donc il est dit dans un autre psaume : « Celui qui a donné la loi donnera aussi la bénédiction p » ; le Prophète nous dit ici : « Béni êtes-vous, Seigneur, enseignez-moi vos ordonnances ». Puisque j’ai caché votre parole dans mon cœur afin de ne point pécher contre vous, vous m’avez donné la loi ; donnez-moi aussi la bénédiction de la grâce, afin que j’apprenne en la pratiquant ce que vous m’avez commandé en m’instruisant, Que cela vous suffise et nourrisse votre esprit sans le surcharger. La suite exige un nouveau discours.SIXIÈME DISCOURS SUR LE PSAUME 118
LE CHRIST EST LA VÉRITABLE VOIE.
Comment le Prophète a-t-il pu prononcer les jugements de Dieu qui sont insondables, et demande-t-il à Dieu de lui faire connaître les justifications qu’il faut pratiquer ? Le Prophète personnifie l’Église qui connaît les jugements de Dieu, et qui les connaît tous en Jésus-Christ, bien que l’homme ne puisse les sonder, et les connaître que par les lumières de l’Église. La voie des témoignages, si délicieuse pour le Prophète, c’est Jésus-Christ, gage de l’amour de Dieu, amour que l’Église médite et prêche. 1. Dans le psaume que nous expliquons, nous commençons notre discours par ce verset : « Mes lèvres ont prononcé tous les jugements de votre bouche q ». Qu’est-ce à dire, mes bien-aimés ? Que veut dire cette parole ? Qui peut énoncer tous les jugements de Dieu, quand il ne saurait même les découvrir ? Hésiterons-nous à nous écrier avec l’Apôtre : « O profondeur des trésors de la sagesse et de la science de Dieu ! que ses jugements sont incompréhensibles, et ses voies impénétrables r ! » Le Seigneur dit aussi : « J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne sauriez les porter maintenant s ». Et bien qu’il ait promis aux disciples de leur apprendre toute vérité par l’Esprit-Saint, le bienheureux Paul s’écrie néanmoins : « Nous ne connaissons qu’en partie » ; afin de nous montrer que sans aucun doute c’est l’Esprit-Saint, dont nous avons reçu le gage, qui nous conduit à la pleine vérité ; mais seulement quand nous serons dans l’autre vie, alors qu’après avoir vu ici-bas en énigme et comme dans un miroir, nous verrons Dieu face à face t. Comment donc notre interlocuteur nous dit-il : « Mes lèvres ont prononcé tous les jugements de votre bouche ? » Et il nous parle de la sorte, après avoir dit au verset précédent : « Enseignez-moi vos préceptes ». Oui, comment a-t-il pu énoncer tous les jugements de la bouche de Dieu, lui qui veut encore en étudier les préceptes ? Connaissait-il déjà les jugements, et voulait-il de plus connaître les préceptes du Seigneur ? Mais il devient plus étonnant qu’il ait connu ce qu’il y a d’insondable en Dieu, sans connaître ce que Dieu nous ordonne de pratiquer. Car ces justifications, justificationes, ou moyens de devenir justes, ne sont pas des paroles, mais des actes de justice, ce sont les œuvres des justes commandées par Dieu. Ces œuvres sont appelées divines, bien que nous les accomplissions, parce que sans le secours de Dieu, nous ne pourrions les faire. Mais ou appelle jugements de Dieu, ceux qu’il exerce maintenant sur le monde jusqu’à la fin des siècles. Or, comme la parole de Dieu s’entend de ses justifications et de ses jugements tout à la fois, pourquoi le Prophète veut-il étudier les justifications, puisqu’il dit qu’il a renfermé dans son cœur toutes les paroles de Dieu ? Voici en effet ce qu’il dit : « J’ai caché vos paroles dans mon cœur afin de ne point pécher contre vous » ; puis il ajoute : « Béni êtes-vous, mon Dieu ; enseignez-moi vos justifications ». Puis ensuite : « Mes lèvres ont énoncé tous les jugements de votre bouche ». Il semble qu’il n’y ait ici rien de contradictoire, qu’il y ait même une liaison très naturelle entre cacher les paroles de Dieu dans son cœur, et prononcer ensuite des lèvres tous les jugements de Dieu ; « car c’est par le cœur que l’on croit à la justice, et par la bouche que l’on fait cette profession qui nous sauve u » : mais entre ces deux actes le Prophète intercale cette parole : « Béni êtes-vous, Seigneur ; enseignez-moi vos justifications », et l’on ne voit point comment elle peut convenir à l’homme qui renferme dans son cœur les paroles de Dieu, qui a énoncé de ses lèvres les jugements de Dieu, et qui veut ensuite étudier la justification de Dieu, à moins de comprendre qu’il veut les apprendre en les pratiquant, et non plus en les retenant de mémoire ou en les énonçant ; et il nous montre que nous devons demander cette grâce à Dieu sans qui nous ne pouvons rien faire. C’est là un point que nous avons traité dans le discours précédent ; maintenant comment le Prophète nous dit-il qu’il a énoncé de ses lèvres tous les jugements de la bouche de Dieu, quand ils sont qualifiés d’insondables, eux dont la profondeur a fait dire ailleurs : « Vos jugements sont un profond abîme v » ; voilà ce que nous voulons exposer avec le secours de Dieu. 2. Écoutez donc notre pensée à ce sujet. L’Église ignore-t-elle les jugements de Dieu ? Elle les connaît parfaitement. Car elle sait à quels hommes le juge des vivants et des morts dira un jour : « Venez, bénis de mon Père, et recevez le royaume » ; et à quels autres il dira : « Allez au feu éternel w ». Elle sait, dis-je, que ni les fornicateurs, ni les idolâtres, ni les autres qu’énumère saint Paul, ne posséderont le royaume de Dieu x. Elle sait que la colère et l’indignation, la tribulation et l’angoisse deviendront le partage de tout homme qui fait le mal, du Juif d’abord, du Gentil ensuite ; que la gloire, l’honneur, la paix, sont pour tout homme qui fait le bien, pour le Juif d’abord, pour le Gentil ensuite y. Ces jugements de Dieu et d’autres encore évidemment exprimés dans l’Écriture, l’Église les connaît ; mais ce ne sont point là tous les jugements de Dieu, puisqu’il en est d’insondables, de profonds comme l’abîme et qui échappent à nos connaissances. Toutefois ne seraient-ils point connus des principaux membres de cet homme qui est avec son chef et Sauveur le Christ tout entier ? Ils seraient alors proclamés impénétrables à l’homme, parce que ses propres forces ne lui permettent pas de les pénétrer. Mais pourquoi tout homme qui aurait reçu les lumières de l’Esprit-Saint ne le pourrait-il point ? Ainsi, par exemple, il est dit que « Dieu habite une lumière inaccessible z », et pourtant il nous est dit encore : « Approchez de lui, et vous serez éclairés aa », On répond à cette difficulté que Dieu est inaccessible à nos forces, mais que nous approchons de lui par sa grâce. À la vérité, tant que le corps corruptible appesantit l’âme ab, nul d’entre les saints ne saurait comprendre tous les jugements de Dieu, puisque nul n’a l’esprit pesant ou la marche boiteuse, sans un jugement de Dieu. Je vous cite ces exemples pour vous donner une idée de l’immensité de ces jugements : toutefois l’Église, ce peuple que Dieu s’est acquis, peut dire en toute vérité : « J’ai énoncé de mes lèvres tous les jugements de votre bouche », c’est-à-dire je n’ai tu aucun de ces jugements que vous m’avez fait connaître par vos paroles sacrées, mais je les ai tous énoncés de mes lèvres. Telle est l’interprétation que semble nous indiquer le Prophète, qui ne dit point tous vos jugements, mais « tous les jugements de votre bouche », c’est-à-dire tous ceux que vous m’avez fait connaître : en sorte que par le mot de bouche nous devrions entendre la parole, que Dieu nous a fait entendre dans les nombreuses révélations des saints, et dans les deux Testaments ; or, ces jugements, l’Église ne cesse de les proclamer de ses lèvres. 3. Le Prophète ajoute : « Je trouve dans la voie de vos témoignages autant de délices que dans toutes les richesses ac ». Cette voie des témoignages de Dieu, nous ne pouvons l’entendre d’une manière plus facile, plus certaine, plus courte, plus relevée que du Christ, en qui sont cachés tous les trésors de la sagesse, et de la science ad. C’est pourquoi le Prophète nous dit qu’il a trouvé dans cette voie, des joies et des délices « comme dans toutes les richesses ». Car ces témoignages de Dieu sont les preuves qu’il veut bien nous donner de son amour. Or, Dieu nous signale cet amour dans « cette mort que le Christ a endurée pour nous, lorsque nous étions encore pécheurs ae ». Donc, puisqu’il nous dit lui-même : « Je suis la voie af », et que les saints abaissements de sa naissance et de sa passion deviennent des témoignages évidents de son amour pour nous, nul doute que le Christ ne soit la voie des témoignages de Dieu. Ces témoignages que nous voyons accomplis en lui nous font espérer pour l’avenir l’accomplissement des promesses qu’il nous a faites, « Dès lors que Dieu n’a point épargné son Fils unique, mais qu’il l’a livré pour nous tous, que ne nous donnera-t-il point après nous l’avoir donné ag ? » 4. « Je m’entretiendrai de vos préceptes », dit ensuite le Prophète, « je méditerai vos voies ah ». Ce que les Grecs traduisent par adolesxesen, les traducteurs latins le rendent par garriam, je gloserai, ou par exercebor, je m’appliquerai, qui paraissent avoir un sens différent ; mais si l’on entend, par s’appliquer, l’attention de l’esprit, jointe à un certain plaisir de discussion, on peut accorder ces deux expressions, en les modifiant l’une par l’autre, en sorte que converser et méditer ne soient nullement disparates. On appelle causeurs ceux qui aiment à converser ; or, l’Église s’applique à la méditation des commandements de Dieu, de manière à être causeuse dans les discussions nombreuses de ses docteurs contre les ennemis de la foi chrétienne et catholique discussions qui sont utiles à leurs auteurs, s’ils ne considèrent en cela que les voies du Seigneur, qui sont, d’après l’Écriture : « Miséricorde et vérité », et dont la plénitude se trouve en Jésus-Christ. C’est encore dans ces suaves entretiens que s’accomplit ce qu’ajoute le Prophète : « Je méditerai sur vos ordonnances, je n’oublierai point vos paroles ». Car je les méditerai de manière à ne point les oublier. De là vient qu’au premier psaume, celui-là est appelé heureux qui médite la loi de Dieu le jour et la nuit. 5. Dans tout ce que nous venons d’exposer selon notre pouvoir, souvenons-nous, mes frères, que celui qui renferme en son cœur les paroles de Dieu, qui énonce de ses lèvres tous les jugements de la bouche du Seigneur, qui trouve dans ses témoignages autant de délices que dans toutes ses richesses, qui s’entretient et qui s’exerce dans ses commandements, qui considère ses voies, qui médite ses ordonnances de peur d’oublier ses paroles, qui témoigne par là qu’il est instruit de la loi et des enseignements de Dieu, ne laisse pas néanmoins de prier le Seigneur et de dire : « Béni êtes-vous, Seigneur, enseignez-moi vos ordonnances ». Ce qui nous donne à comprendre qu’il ne demande par là que le secours de la grâce, et veut connaître par des œuvres ce que lui ont enseigné les paroles.SEPTIÈME DISCOURS SUR LE PSAUME 118
LA FOI ET LA GRÂCE.
L’Église demande à Dieu la vie, et dès lors la vie de la foi qui agit par la charité. Or, cette foi nous vient de Dieu, qui seul donne la victoire. Mais demander la vie comme le fait le Prophète, c’est l’avoir déjà, et dès lors il demande à Dieu de la lui conserver afin qu’il comprenne les merveilles de ses préceptes ou la charité.
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