xId 7,7-51
Psalms 119:41
1. Au sermon d’hier il faut joindre celui-ci sur les versets suivants du plus long des psaumes. Voici ces versets : « Et que votre miséricorde, ô mon Dieu, vienne sur moi a ». Ces paroles semblent se rapporter aux précédentes ; car le Prophète ne dit point : « Que votre miséricorde vienne sur moi » ; mais : « Et que votre miséricorde ». Or, voici les paroles qui précèdent : « Voilà que j’ai désiré vos commandements ; vivifiez-moi dans votre justice ». Puis il continue : « Et que votre miséricorde, ô mon Dieu, descende sur moi ». Que demande le Prophète, sinon d’accomplir par la divine miséricorde les préceptes qu’il a désirés ? Il explique en quelque sorte le sens de ces paroles : « Vivifiez-moi dans votre justice », quand il ajoute : « Et que votre miséricorde, ô mon Dieu, descende sur moi, ainsi que votre salut selon votre parole » ; c’est-à-dire, selon votre promesse. De là vient que saint Paul veut que nous nous regardions comme les fils de la promesse b, afin que nous rapportions tout ce que nous sommes à la grâce de Dieu, sans nous en rien attribuer à nous-mêmes. « Car le Christ nous a été donné par Dieu, comme notre sagesse, notre justice et notre sanctification, notre rédemption, afin que, selon qu’il est écrit, celui qui se glorifie, ne se glorifie que dans le Seigneur c ». Quand donc le Prophète nous dit : « Vivifiez-moi dans votre justice », il demande la vie dans le Christ, et telle est la miséricorde qu’il supplie Dieu de faire descendre sur lui. C’est aussi le Christ qui est le « salut de Dieu » ; et ce mot nous fait voir quelle miséricorde voulait appeler sur lui le Prophète, quand il disait ; « Et que votre miséricorde, ô mon Dieu, descende sur moi ». Si nous voulons savoir quelle est cette miséricorde, écoutons ce qui suit « Votre salut, selon votre parole u. Voilà ce qui nous est promis par Celui qui appelle ce qui n’est point encore, comme s’il était déjà d ». Il n’y avait personne encore à qui il pût faire des promesses, afin que nul ne se glorifiât de ses mérites. Et ceux à qui la promesse a été faite ont été promis eux-mêmes, afin que tout le corps du Christ pût dire : « Par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis e ». 2. « Et je répondrai », dit le Prophète, « à ceux qui me reprochent une parole f ». On ne sait s’ils me reprochent une parole, ou si je répondrai une parole ; mais l’un et l’autre nous désignent le Christ. C’est lui que nous reprochent ceux pour qui la croix est un scandale ou une folie g ; qui ne savent point que le Verbe s’est fait chair et a demeuré parmi nous, et que ce Verbe était au commencement en Dieu, était Dieu h. Mais, quand même ils ne nous reprocheraient point ce Verbe qu’ils ignorent, puisqu’ils n’en reconnaissent point la divinité, eux qui ont méprisé sa faiblesse à la croix, nous leur répondons néanmoins ce Verbe, notas disons que leurs reproches ne nous inspirent ni frayeur, ni confusion. « S’ils eussent en effet con nu le Verbe, « ils n’eussent jamais crucifié le Seigneur de la gloire i ». Mais pour répondre le Verbe à ceux qui nous font des reproches, il faut que la divine miséricorde soit descendue sur nous, que son salut soit venu pour nous protéger, et non pour nous briser. Car il viendra, pour les briser, sur quelques-uns qui méprisent maintenant son humilité, et qui seront broyés en se heurtant contre lui. Voici ce qu’il dit dans l’Évangile : « Quiconque heurtera cette pierre s’y brisera, elle écrasera celui sur qui elle tombera j ». Nous reprocher le Christ, c’est donc le heurter et s’y briser. Pour nous, mes frères, loin de nous heurter et de nous briser contre lui, loin de craindre leurs injures, répondons-leur une parole, « parole de la foi que nous prêchons. Car si tu crois en ton cœur que le Christ est le Seigneur, et si tu confesses de bouche que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, tu seras sauvé. Car on croit de cœur pour être juste, et l’on confesse de bouche pour être sauvé k ». C’est donc peu d’avoir le Christ dans son cœur, et de ne point le confesser par crainte des injures ; mais à ceux qui nous le rejettent comme un opprobre, il faut répondre hautement le Verbe. Afin que les martyrs pussent le faire, voici ce qui leur fut promis : « Ce n’est point vous qui parlez, mais l’Esprit de votre Père qui parle en vous l ». Aussi, après avoir dit : « Je répondrai une parole à ceux qui m’injurient », le Prophète a-t-il ajouté : « Parce que j’ai espéré en vos paroles » ; c’est-à-dire, en vos promesses. 3. Mais comme plusieurs, tout initiés qu’ils étaient au corps du Christ, qui parle ici, accablés sous le poids des persécutions, n’ont pu supporter ces opprobres, et sont tombés en reniant le Christ, le Prophète continue : « N’ôtez pas à jamais de ma bouche la parole de vérité m ». N’ôtez pas de ma bouche, est-il dit, car c’est l’unité de tout le corps qui parle, et l’on compte parmi ses membres ceux qui ont failli, renégats d’un instant, mais sont ressuscités par la pénitence, ou bien ont regagné, par une confession nouvelle, cette palme du martyre qu’ils avaient d’abord perdue. Ainsi ce ne fut pas « à jamais », usque valde, ou « pour toujours », usquequaque, comme on trouve en certains manuscrits, c’est-à-dire d’une manière absolue, que la parole fut retirée à saint Pierre, alors type de l’Église. Bien que troublé par la crainte il ait un moment renié son Dieu, il se releva par ses larmes n, et mérita par une glorieuse confession la couronne glorieuse. C’est donc tout le corps de Jésus-Christ, l’Église entière, qui parle ici ; et dans ce corps entier, la parole n’a pas été ôtée à jamais de sa bouche, soit parce que devant l’apostasie d’un grand nombre d’autres demeuraient forts, et combattaient jusqu’à la mort pour la vérité, soit parce que dans ces renégats beaucoup se relevaient. Quand nous entendons dire à Dieu : « N’ôtez pas », il nous faut comprendre : Ne souffrez pas que l’on m’ôte ; dans le même sens que nous disons dans notre prière : « Ne nous induisez pas en tentation o ». Le Seigneur lui-même dit à Pierre : « J’ai prié pour toi, afin que ta foi ne vienne point à défaillir p » ; c’est-à-dire, afin que la parole de vérité ne fasse point défaut dans ta bouche « pour toujours ». « Parce que j’ai espéré dans vos jugements », dit le Prophète ; ou comme il y a plus expressément dans le grec, « j’ai surespéré ▼▼Grec, epelpisa.
» ; expression moins usitée, mais qui répond à la nécessité d’interpréter la vérité. Il nous faut donc examiner avec attention le sens de ces paroles, afin de comprendre avec le secours de Dieu ce que signifie : « J’ai espéré dans vos paroles, j’ai surespéré dans vos jugements ». « Je répondrai », dit le Prophète, « je répondrai à mes insulteurs une parole, parce que j’ai espéré en vos paroles » ; c’est-à-dire, parce que vous m’avez fait cette promesse : « Et n’ôtez pas à jamais de ma bouche la parole de la vérité, parce que j’ai surespéré dans vos jugements » ; c’est-à-dire, parce que ces jugements que vous exercez en me redressant et en me châtiant, non seulement ne m’ôtent point l’espérance, mais l’affermissent en moi ; car le Seigneur corrige celui qu’il aime, et il flagelle celui qu’il reçoit parmi ses enfants. Or, voilà que les saints, les humbles de cœur, en mettant leur espoir en vous, n’ont point failli dans les persécutions : ceux mêmes qui sont tombés en s’appuyant sur eux-mêmes, et qui néanmoins appartiennent à votre corps, ont pleuré en reconnaissant leur misère, et ont retrouvé une grâce d’autant plus ferme qu’ils ont déposé leur orgueil. Donc u n’ôtez pas à jamais « de ma bouche votre parole, parce que vos jugements sont toute mon espérance ». 4. « Et je garderai toujours votre loi ». C’est-à-dire, si vous n’ôtez pas de ma bouche la parole de la vérité, « je garderai votre loi, toujours, et dans les siècles des siècles ». Le Prophète nous donne ici la signification de « toujours ». Souvent, en effet, « toujours » signifie pendant la vie d’ici-bas ; mais alors ce n’est point « dans le siècle et dans les siècles des siècles » ; toutefois la traduction vaut mieux que celle de certains exemplaires qui portent : « Dans l’éternité, et dans les siècles des siècles », parce qu’ils n’ont pu dire : « Et dans l’éternité de l’éternité ». Il faut donc entendre par la loi, celle dont l’Apôtre a dit : « L’amour est la plénitude de la loi r ». Telle est la loi que garderont les saints dont la bouche ne cessera de dire la vérité, c’est-à-dire l’Église du Christ qui la gardera non seulement dans le siècle, c’est-à-dire pendant la durée du monde, mais encore dans l’autre vie, que l’on appelle ici le « siècle du siècle ». Là, en effet, nous n’aurons point à garder les préceptes de la loi, comme ici-bas, mais la plénitude de la loi, que nous garderons sans craindre de l’offenser, parce que nous aimerons Dieu plus parfaitement quand nous le verrons, ainsi que notre prochain, puisque Dieu sera tout en tous s, et que nous n’aurons aucune occasion de soupçonner faussement le prochain, parce que nul ne sera inconnu aux autres. QUATORZIÈME DISCOURS SUR LE PSAUME 118
LES EFFETS DE LA GRÂCE.
Après avoir prié, le Prophète raconte le bien qu’il a fait, comme pour nous dite qu’il a été exaucé. Il a marché dans la voie large par la charité, parce qu’il s’appliquait à suivre les préceptes du Seigneur avec le secours de la prière, et cette prière est avivée par l’Esprit-Saint qui demeure en nous. Ensuite il a publié sans rougir les témoignages du Seigneur, comme les martyrs, parce qu’il méditait les préceptes elle pratiquait. 1. Les versets précédents de ce long psaume contenaient une prière ; ceux que nous avons à traiter maintenant sont une narration. L’homme de Dieu implorait en effet le secours de la grâce, quand il disait : « Vivifiez-moi dans votre justice, et que votre miséricorde, ô mon Dieu, descende sur moi » ; ainsi des autres versets qui précèdent ou qui suivent. Maintenant il s’écrie : « Et je marchais dans la voie spacieuse, parce que j’ai cherché vos commandements. J’annonçais vos témoignages en présence des rois, sans en rougir. Je méditais vos préceptes qui font mes délices. Et j’ai levé mes mains vers vos commandements, objet de mon amour, et je m’exerçais dans les œuvres de votre justice t ». Ce langage est d’un homme qui raconte, et non d’un homme qui prie ; il a, ce semble, obtenu de Dieu ce qu’il demandait, et reconnaît en louant Dieu ce qu’a fait de lui cette miséricorde, qu’il appelait sur lui-même. Il ne cherche pas à relier ces paroles à ce qui précède, et ne dit pas : Et n’ôtez point à ma bouche votre parole à jamais, parce que j’ai espéré en vos jugements, et je garderai toujours votre loi dans le siècle, et dans le siècle des siècles, et je marcherai dans la voie spacieuse, parce que j’ai recherché vos commandements. Et je parlerai de vos témoignages en présence des rois, sans en rougir ; et ainsi de suite : alors on eût compris qu’il rattachait ce qui suit à ce qui précède ; mais il dit : « Et je marchais dans la voie spacieuse », phrase inconséquente, puisque la particule copulative : « Et » ne lie absolument rien ; car il ne dit pas : « Et je marcherai », comme il disait : « Et je garderai toujours votre loi ». Ou bien, s’il est dit au mode optatif : Custodiam, « Que je garde votre loi » ; il n’est pas dit : Que je marche dans la voie large, comme si le Prophète eût fait un souhait et une prière. Mais il dit : Ambulabam, « je marchais dans la voie large » ; et si l’on ne voyait ici une conjonction, si la phrase sans se rattacher à ce qui précède eût été absolue : Je marchais dans la voie large ; rien d’extraordinaire n’eût forcé le lecteur à voir ou à chercher ici un sens caché. Il nous laisse donc à entendre ce qu’il n’a pas dit, c’est-à-dire qu’il a été exaucé : et il nous montre l’état où nous a mis la grâce de Dieu, comme s’il disait : Quand je faisais cette prière, vous m’avez exaucé : « Et je marchais dans la voie spacieuse », et le reste que nous lisons ensuite. 2. Que signifie donc : « Et je marchais dans la voie large », sinon je marchais dans la charité, « qui a été répandue dans nos cœurs par l’Esprit-Saint qui nous a été donné u ? » C’est dans cette voie large que marchait celui qui disait : « O Corinthiens, ma bouche vous est ouverte, et mou cœur se dilate v ». Or, cette charité est renfermée complètement dans les deux préceptes de l’amour de Dieu et de l’amour du prochain, qui renferment à leur tour la loi et les Prophètes w. Aussi, après avoir dit : « Et je marchais dans la voie large, le Prophète nous en donne-t-il la raison : « C’est », dit-il, « parce que j’ai cherché vos préceptes ». Dans plusieurs exemplaires, on voit, non point, « vos préceptes, mais, vos témoignages » : plus souvent, néanmoins, nous avons lu, « vos préceptes » surtout chez les Grecs, et qui ferait difficulté de s’en tenir à cette traduction d’où est venu le texte latin ? Si donc nous voulons savoir comment le Prophète a cherché ces commandements, ou comment il faut les chercher, écoutons ce que nous dit le divin maître, qui nous enseigne et nous domine ce que nous devons demander : « Demandez et vous recevrez ; cherchez et vous trouverez ; frappez et l’on vous ouvrira ». Et un peu après : « Si donc vous qui êtes méchants, savez donner ce qui est bon à vos enfants, combien plus votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il ce qui est bon à ceux qui le lui demandent x ? » Par là il nous montre évidemment que ces paroles : « Demandez, cherchez, frappez », ne sont qu’une recommandation de prier avec instance. Mais un autre Évangéliste ne dit point : « Il donnera des biens à ceux qui les lui demandent », ce qui peut avoir plusieurs sens et se rapporter aux biens corporels, ou aux biens spirituels ; mais il retranche tout le reste et nous montre d’une manière précise ce que le Seigneur veut que nous demandions avec ardeur et avec instance : « A combien plus forte raison », dit-il, « votre Père du ciel donnera-t-il l’Esprit à ceux qui l’invoqueront y ? » C’est ce même Esprit qui répand la charité dans nos cœurs, afin que nous accomplissions les commandements par l’amour de Dieu et du prochain. C’est par ce même Esprit que nous crions : Père, Père z. C’est lui dès lors qui nous fait demander ce que nous voulons recevoir, qui nous fait chercher ce que nous désirons trouver, qui nous fait frapper où nous essayons d’arriver. Voilà ce qu’enseigne l’Apôtre qui, après nous avoir dit que le Saint-Esprit nous fait crier : Père, Père, ajoute dans un autre endroit : « Dieu a envoyé dans nos cœurs l’Esprit de son Fils qui crie : Abba, mon Père aa ». Comment est-ce nous qui crions, si lui-même crie en nous, sinon parce qu’il nous fait crier, quand il commence d’habiter en nous ? li le fait encore dès qu’il est en nous, afin qu’en demandant, en cherchant, en frappant, on le demande, et on le reçoive plus abondamment. Soit en effet que l’on demande à Dieu une vie sainte, soit que l’on vive déjà saintement, tous ceux qui sont dirigés par l’Esprit de Dieu sont enfants de Dieu ab. Donc : « Je marchais », dit le Prophète, « dans la voie large, parce que j’ai cherché vos préceptes ». Il avait cherché et il avait trouvé, parce qu’il avait demandé et reçu l’Esprit-Saint, par lequel, devenu bon lui-même, il avait fait des bonnes œuvres, par la foi qui opère par la charité ac. 3. « Et je parlais de vos témoignages en présence des rois, sans en rougir » ; non plus que celui qui avait demandé et obtenu la faveur de répondre à ceux qui lui reprocheraient le Verbe, et à la bouche duquel ne devait pas être dérobé le Verbe de la vérité. Il combat donc pour elle jusqu’à la mort et ne rougit point de la proclamer en présence des rois. Ces témoignages, en effet, qu’il nous dit avoir proclamés, s’appellent en grec « martyres », expression que nous avons adoptée en latin ; et de là vient que nous avons appelé martyrs ceux à qui Jésus a prédit qu’ils le confesseraient en présence des rois ad. 4. « Et je méditais », dit le Prophète, « vos commandements qui font mes délices. Et j’ai levé les mains vers vos préceptes, objet de mon amour ae ». D’autres ont traduit dilexi valde, que j’ai aimés beaucoup, d’autres nimis, « à l’excès », d’autres encore vehementer, « avec violence », cherchant à rendre ainsi le grec sphodra. Il aimait donc les commandements de Dieu, dès lors qu’il marchait dans la voie large, par ce même Esprit-Saint qui a répandu dans nos cœurs la charité, et qui dilate les cœurs des fidèles af. Or, il les a aimés en les méditant et en les pratiquant. Quant à la méditation, il nous dit : « Je réfléchissais à vos œuvres » ; et quant à la pratique : « Je levais les mains vers vos préceptes ». Et à chacun de ces versets, il ajoute : quae dilexi, « que j’ai aimés ». « Or, la fin de tout précepte, c’est la charité émanant d’un cœur ag ». Quand c’est dans cette fin, c’est-à-dire d’après cette considération que l’on accomplit les préceptes de Dieu, alors l’œuvre est bonne, et on élève les mains, parce que c’est vers Dieu qu’on les élève. Aussi l’Apôtre voulant parler de la charité, nous dit-il : « Je vous indique une voie bien supérieure ah » ; et ailleurs, « afin », dit-il, « de connaître l’amour de Jésus-Christ envers nous, lequel surpasse toute connaissance ». Car accomplir les commandements de Dieu en vue d’un bonheur terrestre, c’est abaisser les mains plutôt que les élever ; puisque c’est rechercher par une semblable intention, non plus les récompenses d’en haut, mais celles d’ici-bas. À la méditation et à l’accomplissement des préceptes appartient ce qui suit : « Et je m’exerçais dans vos œuvres de justice ai » : ce que plusieurs ont traduit ainsi de préférence à laetabar, « je me réjouissais », ou à garriebam, « je m’entretenais », comme l’ont fait plusieurs à cause du grec edolesxoun. Celui en effet qui aime les commandements de Dieu, et qui fait ses délices de les méditer et de les pratiquer, s’exerce dans ces commandements avec joie, en parle avec plaisir.QUINZIÈME DISCOURS SUR LE PSAUME 118
LES EFFETS DE LA GRÂCE.
Le Prophète supplie Dieu de se souvenir de sa promesse, non que le Seigneur oublie, mais parce que lui-même désire ardemment ce qu’il demande Cette parole d’espérance l’a consolé dans les épreuves de l’humiliation, l’en a fait triompher en lui donnant la vie du bien, en le soutenant contre l’apostasie dans la persécution. Celui qui est ainsi consolé, c’est l’homme tombé du paradis et relevé par la promesse du Rédempteur. Depuis le commencement il a pu se soutenir par la méditation des Jugements de Dieu, par sa miséricorde ; et dans la nuit du péché, il s’est souvenu de Dieu, ce qui l’a fortifié contre les assauts du démon.
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