‏ Genesis 30

4. Comprenez-vous qu’elle ne donne pas des noms à ses enfants sans motif ni à l’aventure ? Elle appelle celui-ci Siméon, parce que le Seigneur l’a entendue, car ce nom signifie en hébreu : a été entendu : Elle conçut encore et enfanta un fils, et elle dit : Maintenant mon mari sera de mon côté, car je lui ai donné trois fils, et elle appela celui-ci Lévi. Elle semble vouloir dire que la naissance des deux premiers n’avait pas suffi pour attirer son mari vers elle, mais que l’inclination de celui-ci était encore pour Rachel ; c’est pourquoi elle dit Maintenant more mari sera de mon côté. Sans doute la naissance de ce troisième fils me vaudra son affection, car je lui ai enfanté trois fils. Elle conçut encore et enfanta un fils, et elle dit : Maintenant encore je glorifierai le Seigneur ; c’est pourquoi elle, lui donna le nom de Juda. (35) Que veulent dire ces mots : Je glorifierai le Seigneur ? Ils signifient ici : Je lui rendrai grâces, je publierai ses louanges, parce qu’il m’a donné un quatrième fils, et m’a accordé un si grand bienfait. La beauté qui me manquait pour gagner l’amour de mon mari, la naissance des enfants dont m’a gratifiée la bonté de Dieu y a suppléé. Il a dissipé l’excès de mon abattement, en consolant celle qui était un objet d’aversion à cause de sa laideur, et a reporté sur ma sueur l’aversion de Jacob : Ayant enfanté Juda, dit le texte, elle cessa d’enfanter. Mais Rachel voyant qu’elle-même ne donnait point d’enfant à Jacob porta envie à sa sœur et dit à Jacob ; Donne-moi des enfants, sinon je mourrai. (30, 1)

C’est bien là une demande irréfléchie et digne d’une femme, digne d’une âme que la jalousie assiège : Donne-moi des enfants. Ne sais-tu pas que ce n’est pas lui, mais le Seigneur Dieu qui en a fait naître à Lia ? Voyant qu’elle n’était point aimée, il a ouvert son sein. Pourquoi donc demander à ton mari ce qui est au-dessus des forces de la nature ? Pourquoi, oubliant le Maître de la nature, accuser ton mari qui n’y peut rien ? Donne-moi des enfants, sinon je mourrai. Mal affreux de la jalousie, qui dégénère en démence, comme il arrive à Rachel ! Voyant la troupe d’enfants qui était née de sa sueur et réfléchissant à sas solitude, elle ne supporte point cette affliction et ne peut réprimer la préoccupation qui la trouble, mais prononce ces paroles pleines de folie : Donne-moi des enfants, sinon je mourrai. Elle devait savoir l’amour de son mari pour elle, et penser que ce n’était point par sa volonté que Lia avait été si féconde et elle-même stérile, quand elle dit : Donne-moi des enfants. Puis, pour effrayer elle ajoute : Sinon je mourrai. Et que fit le pieux Jacob ? Il s’irrita de ces paroles, dit l’Écriture, et lui répondit : Suis-je donc l’égal de Dieu, qui a refusé un fruit cites entrailles ? (30, 2) Quoi, dit-il, tu oublies le Maître de la nature et tu t’en prends à moi ! C’est lui qui a refusé un fruit à tes entrailles. Pourquoi ne pas lui adresser tes demandes, à lui qui peut te rendre féconde ? Apprends-le donc c’est lui qui t’a rendue stérile et qui a donné à ta sœur cette riche fécondité. Ne me demande donc pas ce que je ne puis accomplir, et dont je rie suis point le maître. Si cela dépendait de moi, je t’aurais toujours préférée à ta sœur, puisque je te portais dès l’abord un plus grand amour. Mais puisque, quelque tendresse que j’aie pour toi, je ne puis te satisfaire, invoque celui qui est l’auteur de ta stérilité et qui peut y mettre fin.

Voyez les saines pensées de ce juste et comment, même dans la colère que lui causent les paroles de Rachel, il lui fait une réponse pleine de sagesse, l’instruisant de l’exacte vérité et lui révélant clairement la cause de sa tristesse, afin qu’elle n’oublie plus le souverain Maître pour demander à un autre ce que seul il peut donner. Apprenant donc que c’est Dieu qui lui refuse des enfants et voyant que sa sœur est fière des siens, elle se procure quelque consolation et dit à Jacob : puisque tu m’as appris que ce n’est point par ta faute que je demeure stérile, prends ma servante pour femme afin que je trouve une faible consolation en tenant pour miens les enfants que tu auras d’elle. Et elle lui donna pour femme Balla, sa servante ; Balla conçut de lui et enfanta un fils à Jacob ; et Rachel dit : Dieu a prononcé son jugement, il a entendu ma voix et m’a donné un fils. C’est pourquoi elle lui donna le nom de Dan. (Gen 30,4-6) Elle a donc trouvé une légère consolation dans l’enfantement de sa servante : et à cause de cela elle donne ce nom à l’enfant et rend grâces au souverain Maître pour sa naissance. Balla eut encore un enfant de et Rachel dit : Dieu m’a secourue, et je suis devenue l’égale de ma sœur ; je ne suis plus abattue ; et elle appela l’enfant Nephthali. (7-8) Elle vit bien par là que Jacob n’était point l’auteur de sa stérilité. Elle élève ses enfants comme les siens et leur donne leurs noms ; son imagination lui fait trouver là une consolation bien grande. Or Lia, voyant qu’elle-même avait cessé d’enfanter, donna aussi pour femme à Jacob Zelpha, sa servante ; celle-ci conçut et enfanta un fils, et Lia dit : Oh ! bonheur (9-11), c’est-à-dire j’ai réussi dans mon dessein. Et elle l’appela Gad.(11) Elle le nomme ainsi parce qu’elle a obtenu l’objet de ses vœux. Zelpha conçut encore, et enfanta un autre fils ; et Lia dit : Je suis heureuse, parce que les femmes m’estimeront heureuse ; et elle appela l’enfant Aser. (12-13)

5. Vous venez de voir comment Lia aussi s’approprie les enfants de la servante, cominen1elle se dit heureuse et réputée heureuse à cause de leur naissance. Mais considérez maintenant la suite, afin d’apprendre comment la passion de la jalousie se reportait de l’une sur l’autre et tourmentait alternativement, tantôt Rachel, tantôt Lia : Ruben étant sorti dans la campagne, au temps de la moisson du froment, trouva des pommes de mandragores et les apporta d sa mère. Et Rachel dit à Lia, : Donne-moi des mandragores de ton fils. Lia lui répondit N’est-ce pas assez de m’avoir pris mon mari, sans avoir encore les mandragores de mon fils ? (29, 14-15) Voyez-vous comment la passion de l’âme se manifeste par les paroles : N’est-ce pas assez de m’avoir pris non mari, sans avoir encore les mandragores de mon fils ? Rachel lui dit : Ce n’est pas cela : Qu’il dorme avec toi cette nuit en échange des mandragores de ton fils. Donne-moi des mandragores et garde aujourd’hui mon mari avec toi. Voyez comment ce texte manifeste l’affection de Jacob pour Rachel. Si, après que Lia lui adonné tant d’enfants, son affection s’attachait encore à Rachel, comment, si elle n’eût pas été féconde, Lia eût-elle pu supporter de voir son mari s’attacher toujours à Rachel ? Or celle-ci ayant pleine puissance sur son mari, le laisse pour ces fruits, en disant : qu’il dorme avec toi cette nuit, en échange des mandragores. Satisfais le désir que j’ai de ces mandragores et prends mon mari. Au retour de Lia sortit à sa rencontre et lui dit : Tu viendras aujourd’hui avec moi ; j’ai acheté cet avantage au prix des mandragores de mon fils. Et il dormit cette nuit avec elle. Et Dieu exauça Lia, qui conçut et enfanta son cinquième fils. Et Lia dit Dieu m’a donné mon salaire pour avoir, donné ma servante à mon mari. Et elle appela son fils Issachar, c’est-à-dire salaire. (16-18) Dieu, dit le texte, exauça Lia, parce qu’il l’avait vue très affligée et moins considérée que sa sœur. Dieu l’exauça ; elle eut un fils et dit : j’ai obtenu mon salaire pour avoir donné ma servante à mon mari. Et elle l’appela Issachar. Et Lia conçut encore et elle enfanta un sixième fils et dit : Dieu m’a fait un présent magnifique. Maintenant je serai l’objet du choix de mon mari, car je lui ai enfanté six fils. Et elle appela celui-ci Zabulon. (19-20) Désormais, dit-elle, moi aussi je serai l’objet de l’amour de mon mari, car j’ai enfanté six fils. C’est pour cela qu’elle appela ce dernier Zabulon. Elle enfanta aussi une fille qu’elle appela Dina. Et Dieu se souvint de Rachel ; il l’exauça et ouvrit son sein. Elle conçut et enfanta un fils à Jacob. Rachel dit alors : Dieu a fait disparaître mon opprobre : et elle l’appela Joseph, en disant : Dieu me donne un autre fils. (21-24) Dieu, dit-elle, a fait disparaître mon opprobre : il a mis fin à ma stérilité, il m’a rendue féconde et m’a délivrée de la honte. Et elle l’appela Joseph en disant : Dieu me donne un autre fils. Voyez-vous comment les promesses de Dieu se sont peu à peu accomplies ? Quelle troupe d’enfants a maintenant ce juste, parla providence de Dieu envers lui ! Après qu’il a montré la grandeur de sa persévérance, en acceptant quatorze années de servitude, le Dieu de toutes choses le récompensa de sa piété, en multipliant sa fortune à tel point qu’il devint l’objet de l’envie, comme nous l’apprendrons par la suite des discours que j’ai dessein de vous adresser.

6. Mais, afin de ne pas fatiguer votre charité, en nous étendant aujourd’hui trop longuement, nous réserverons, s’il vous plaît, pour un autre discours le reste de ce récit, et nous terminerons là celui-ci, en exhortant votre charité à se souvenir de nos paroles et à imiter avec zèle la vertu des anciens ; à marier vos fils et vos filles comme eux, à appeler, comme eux, par votre propre vertu la bénédiction de Dieu sur vous. En effet, si Dieu nous chérit, quand nous serions sur une terre étrangère, quand nous serions privés de tout, quand nous ne serions connus de personne, nous atteindrons le comble de la gloire ; car rien n’est plus heureux que l’homme soutenu par la main divine. C’est favorisé par cette assistance que l’heureux Jacob est monté peu à peu jusqu’à cette élévation, qui l’a rendu un objet d’envie pour ceux qui l’avaient accueilli. Efforçons-nous d’obtenir de Dieu le même amour, afin de mériter son assistance ; n’ayons point recours aux puissances humaines, et ne poursuivons pas un tel patronage, car rien n’est moins solide, comme l’expérience de la vie suffit pour nous l’apprendre. Nous voyons, en effet, chaque jour de rapides changements : celui qui se trouvait tout à l’heure au comble de la prospérité est entraîné subitement au dernier terme de l’infortune, et se voit souvent traîné devant les juges. Quelle folie donc de poursuivre le patronage de ceux dont l’avenir est si incertain, quand nous ne pouvons rien assurer touchant notre propre sort ! Éloignons-nous donc de ces grandeurs humaines, nous souvenant de cette parole du prophète : Celui-là est maudit qui met sa confiance dans l’homme. (Jer 17,5) Vous le voyez, il n’est pas seulement insensé, il est maudit, parce qu’il délaisse le Maître de toutes choses, et recourt à celui qui n’est qu’un serviteur comme lui et qui ne saurait se suffire à lui-même. Évitons cette malédiction, je vous en conjure, et plaçons désormais toute notre espérance en Dieu. Celle-là est solide et inébranlable ; elle n’est point sujette au changement comme celle que l’on a dans les hommes. Ou la mort, en effet, a mis fin au pouvoir du protecteur et laissé dépourvus et délaissés ceux qui recouraient à lui ; ou bien des changements accomplis avant la mort ont rendu impuissants le protecteur et le protégé. La vie est pleine de pareils exemples. Ils sont donc inexcusables ceux qui, après une telle expérience, cherchent encore à s’abriter sous une protection humaine, et souvent pour endurer mille maux de ceux même qui paraissent être leurs protecteurs. Car tel est l’excès de la méchanceté humaine, que souvent les courtisans sont payés par des outrages. Mais le Dieu de l’univers en agit tout autrement : il est notre bienfaiteur, en tout, à nous qui connaissons ses bienfaits ; il nous accorde sa protection sans égard à notre ingratitude, mais pour rester fidèle à sa propre bonté. Qu’il l’accorde à chacun de nous, par la grâce et la bonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ, avec lequel soient, au Père et au Saint-Esprit, gloire, puissance, honneur, maintenant et toujours, et aux siècles des siècles. Ainsi soit-il.

CINQUANTE-SEPTIÈME HOMÉLIE.

« Or, il arriva que, lorsque Auchel eut enfanté Joseph, Jacob dit à Laban : Laissez-moi aller, afin que je retourne dans mon pays et ma patrie. » (Gen 30,25)

ANALYSE.

  • 1. L’Écriture propose à notre imitation les exemples des saints. Rien de plus fort que la mansuétude. Explication des versets 25-33 du chapitre XXX. – 2. Explication de la suite du texte jusqu’au verset 9 du chapitre XXXI. – 3. Explication des versets 10-18. Dieu ne laisse pas sans secours ceux qui souffrent la calomnie. – 4. Explication des versets 27-35. Jacob s’enfuit de chez Laban. Soin que Dieu prend de ses serviteurs. – 5. Explication des versets 27-35. – 6. Explication des versets 36-40. L’orateur réprimande les pasteurs d’âmes négligents. – 7. Explication des versets 41-44. – 8. Explication des versets 45-54. Exhortation.

1. La suite du discours d’hier doit être mise aujourd’hui sous les yeux de votre charité, afin qu’apprenant par ces paroles, à connaître et les tendres soins que Dieu a montrés envers Jacob et l’amour de ce juste pour Dieu, nous devenions les émules de sa vertu. Ce n’est pas en effet sans motif que la grâce du Saint-Esprit a fait écrire pour nous ces histoires, c’est afin de nous exciter à imiter avec zèle ces hommes vertueux. Car, lorsque nous avons appris à connaître la patience de l’un, la prudence de l’autre, les dispositions hospitalières d’un troisième et les nombreuses vertus de chacun d’eux ; quand nous savons comment chacun s’est particulièrement illustré, nous sommes excités à avoir le même zèle : Allons donc, et, abordant aujourd’hui la suite de l’histoire de ce juste, achevons notre discours.

Or il arriva, dit l’Écriture, que, lorsque Rachel eut enfanté Joseph, Jacob dit à Laban : Laissez-moi aller afin que je m’en retourne dans mon pays et ma patrie. Remettez-moi mes femmes et mes enfants, pour lesquels je vous ai servi. (30, 25-6) Admirez la douceur et la modestie du juste ; il voit clairement la faveur dont il est l’objet de la part de Dieu, et néanmoins il ne s’enorgueillit point contré Laban, mais il lui dit avec douceur : Laissez-moi aller, afin que je m’en retourne. Vraiment, rien n’est plus fort que la douceur, rien n’est plus puissant qu’elle. Considérez en effet comment, ayant prévenu Laban par sa douceur, il en obtint une réponse bienveillante. Laban, dit l’Écriture, lui répondit : Si j’ai trouvé grâce devant vous, et je dois le penser, car Dieu m’a béni à cause de votre venue, déterminez la récompense que vous souhaitez de moi et je vous la donnerai. (30, 27-8) le n’ignore pas, disait-il, que, par suite de votre présence, j’ai joui de la faveur de Dieu. Puis donc que j’éprouve de tels bienfaits par l’effet de votre présence, faites-moi connaître la récompense que vous voudrez et je suis prêt à vous la donner. – Voyez ce que peut la douceur ! ne passons pas légèrement sur ces paroles ; observez que le juste n’a pas demandé la récompense de ses travaux, qu’il n’en a pas même fait mention, il n’a dit que ceci : Remettez-moi mes femmes, et mes enfants, pour lesquels je vous ai servi, afin que je m’en retourne, et Laban, plein de respect pour la grande douceur de ce juste, lui dit : faites-moi connaître la récompense que vous désirez de moi, et je suis tout prêt à vous l’accorder.

Ses femmes et ses enfants n’étaient-ils pas avec lui ? Pourquoi donc disait-il : Remettez-moi mes femmes et mes enfants ? C’est qu’il rendait à son beau-père l’honneur qu’il lui devait ; c’est qu’il montrait en toute chose la convenance de ses procédés, c’est qu’il voulait que cette séparation s’opérât avec la permission de Laban. Considérez donc comment, par ces paroles, Laban fut entraîné à lui promettre une récompense et à lui en remettre le choix. Et que fait ce juste ? Voyez jusqu’où il pousse la douceur et comment il évite de devenir, à cette occasion, onéreux et incommode pour Laban. Comment ? Il le prend de nouveau à témoin de sa loyauté et de l’affection qu’il lui a montrée tout le temps qu’il l’a servi. Vous savez, lui dit – il, comment je vous ai servi et ce qu’étaient vos troupeaux entre mes mains. Car je les ai trouvés peu nombreux, et ils se sont multipliés grandement, et le Seigneur vous a béni à mon arrivée ; maintenant ne me ferai-je pas aussi une maison? (XXX, 29, 30) Je vous prends vous-même à témoin de mes travaux. Vous savez quelle affection je vous ai montrée en tout et comment, ayant reçu de faibles troupeaux, mes soins et mes veilles vous en ont fait des troupeaux nombreux. Montrant ensuite sa piété, il ajoute : Le Seigneur vous a béni à mon arrivée ; maintenant ne me ferai-je pas aussi une maison ? Vous savez vous-même que c’est depuis mon arrivée chez vous que la grâce d’en haut a donné à votre richesse ces grands accroissements. Maintenant donc, puisque je vous ai montré en tout mon entière affection, durant le temps de mon service, et que l’assistance de Dieu est manifeste ; il est juste que je me fasse une maison. Et que veut-il dire par ces mots : Se faire une maison ? Il entend : vivre désormais dans l’indépendance et la liberté, et prendre soin d’une maison qui lui appartienne. Et alors Laban lui dit : Que vous donnerai-je ? (Id 31) Que souhaitez-vous recevoir de moi ? parlez, car je le reconnais et je ne voudrais pas le nier, tout ce que j’ai reçu de Dieu, toutes les bénédictions dont il m’a comblé, c’est à votre présence que je les dois. Jacob lui répondit : Vous ne me donnerez rien, et si vous faites ce que je vais dire, je paîtrai encore vos troupeaux. Je ne veux rien recevoir de vous à titre de salaire, mais j’accepte seulement ce que je vais dire, et je paîtrai encore vos trou peaux. Ce que je veux, le voici : Considérez le juste, parce qu’il a confiance dans la protection de Dieu, voici la proposition qu’il fait à Laban : Que vos troupeaux, dit-il, passent aujourd’hui devant vous, mettez à part toutes les brebis à toisons noirâtres, et tout ce qui est mêlé de blanc et tacheté parmi les chèvres sera ma récompense. Et ma justice se manifestera dans la suite parce que ma récompense sera facile d discerner. Tout ce qui ne sera pas tacheté et mêlé de blanc parmi les chèvres, et noirâtre parmi les agneaux, sera reconnu vous appartenir. (Id 32, 33)

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