‏ Job 40

1Et le Seigneur, continuant, dit à Job, à travers la nuée : 2Nullement ; mais ceins-toi les reins, comme un homme. Je vais te questionner, réponds-moi : 3Ne refuse pas mon jugement. Pensais-tu que je te répondrais autrement, afin de te faire paraître juste
Triomphent de lui.
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4Ton bras est-il comme le bras du Seigneur ? ta voix est-elle comme son tonnerre
Dieu continue d’humilier Job. La souveraine puissance du Seigneur doit lui faire attribuer la justice en dernier ressort. Celui qui a tout fait est lui-même la règle de ses œuvres.
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5Revêts-toi de grandeur et de puissance ; orne-toi d’honneur et de gloire. 6Envoie des anges dans ta colère ; humilie tout orgueilleux. 7Éteins les superbes ; fais tomber soudain l’impie en pourriture. 8Cache-les ensemble sous la terre, couvre leur front de honte ; 9Je confesserai alors que ta main droite peut sauver. 10Mais vois auprès de toi la bête
L’hippopotame ; peut-être l’éléphant. Cependant la description ne pouvant convenir parfaitement ni à l’un ni à l’autre animal, plusieurs saints docteurs ont vu dans Béhémoth, outre l’animal réel, un symbole de Satan, ce prince du mal. Job, persécuté par Satan, était la figure de Jésus-Christ persécuté par l’antique ennemi. Pour conclure le livre, Dieu demande à Job si c’est lui qui domine la puissance du mal, et la fait concourir à ses desseins en purifiant la vertu par la patience. Il donne ainsi le mot de l’énigme sans lever le voile, ni ôter le mérite de la foi.
; elle se repaît comme les bœufs.
11Sa vigueur est dans ses reins
La force de Satan contre nous est dans la concupiscence.
; sa force, dans l’ombilic de son ventre.
12Elle dresse sa queue comme un cyprès ; ses nerfs sont liés entre eux ; 13Ses côtes sont des côtes d’airain ; son échine, de fer fondu. 14Elle est le commencement
Triomphent de lui.
des œuvres du Seigneur, créée pour être le jouet des anges
Le mal est destiné à être le jouet des esprits purs, c’est-à-dire à être vaincu par eux comme en se jouant.
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15Lorsqu’elle a gravi sur la cime du mont, elle a réjoui les quadrupèdes dans le Tartare
Allusion à la troupe des esprits impurs qui se réjouissent du combat de leur chef contre le bien, représenté surtout par Jésus-Christ. Les Septante ont évidemment vu dans Béhémoth le symbole de Satan.
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16Elle se couche sous des arbres de toute sorte : auprès des papyrus, du jonc et du roseau. 17Les grands arbres la couvrent de l’ombre de leurs rameaux, comme les jeunes tiges des champs. 18Vienne l’inondation, elle ne s’en émeut pas ; elle ne craint rien, car le Jourdain lui-même entrerait dans sa gueule. 19Et cependant on la prendra par les yeux
Dans ses propres vues, en la confondant par ses propres desseins. On prend le crocodile en lui bouchant les yeux.
, on la liera et l’on percera ses narines.
20Prendras-tu le dragon à l’hameçon
Vraisemblablement, le crocodile ou le dragon lui-même, si cette espèce a jamais existé.
? Passerastu autour de sa tête un licou ?
21Attacheras-tu à son nez un anneau ? perceras-tu ses lèvres avec un bracelet
Dieu seul domine le mal et s’en sert pour éprouver et purifier le bien. Ce n’est que pour cela qu’il le supporte. Léviathan est une autre forme symbolique de Satan. La première béte dont la force est dans le ventre représente le démon de la concupiscence ; la seconde, celui de l’orgueil. La bête et le dragon dans l’Apocalypse ont ces deux mêmes significations.
?
22Te parlera-t-il ? Te priera-t-il avec douceur comme un suppliant ? 23Fera-t-il un pacte avec toi ? Le prendras-tu pour esclave dans les siècles des siècles ? 24Te joueras-tu de lui comme d’un oisillon ? l’attacheras-tu comme un passereau pour ton petit enfant ? 25Les nations le mangent
Triomphent de lui.
; les peuples phéniciens se le partagent.
26Tous leurs navires réunis n’emporteront pas une des peaux de sa queue, et les barques des pêcheurs n’auront pas sa tête. 27Tu mettras la main sur lui en te souvenant du combat que livre sa bouche
Ce verset et les trois suivants sont intelligibles si l’on admet que le Seigneur ouvre l’esprit de Job et lui laisse entrevoir qui l’a tenté.
; et qu’il soit fini.
28Ne l’as-tu pas vu ? N’es-tu pas étonné de ce qui en est dit ?
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