‏ Proverbs 31

1Ces paroles de moi ont été dites par Dieu ; elles sont l’oracle du roi que sa mère a instruit
Bethsabée, mère de Salomon.
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2Enfant, que garderas-tu ? Quoi ? la parole de Dieu. Mon fils premier-né, que me reste-t-il à te dire, enfant de mes entrailles, enfant de mes vœux ? 3Ne donne point aux femmes ta richesse, ta pensée et ta vie, de peur d’un remords tardif ; fais tout avec prudence ; bois du vin avec mesure. 4Les princes sont irascibles ; qu’ils ne boivent point de vin, 5De peur qu’en buvant ils n’oublient la sagesse, et ne puissent plus juger les pauvres avec droiture. 6Enivrez les affligés ; donnez du vin à boire à ceux qui souffrent ; 7Afin qu’ils oublient leur pauvreté, et ne se souviennent plus de leurs peines
Car le vin réjouit le cœur de l’homme ; et au sens spirituel, le vin eucharistique change en délices les misères humaines.
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8Ouvre la bouche à la parole de Dieu, et rends justice à tous. 9Ouvre la bouche et juge selon l’équité, et plaide la cause du pauvre et du faible. 10Celui qui tend un filet à la face de son ami, s’y prendra lui-même les pieds. 11Le pécheur marche environné de pièges ; le juste vit plein de paix et de joie. 12Le juste sait rendre justice aux pauvres ; mais l’impie n’entend pas cette science
La science de juger, à laquelle le pauvre ne comprend rien.
, et le nécessiteux n’a pas l’esprit assez intelligent.
13Les hommes déréglés mettent en feu une ville ; le sage apaise les colères. 14Un homme sage juge les nations ; mais un homme méprisable, s’il se met en colère, fait rire et n’effraie personne. 15Les hommes de sang haïssent un saint ; les hommes droits recherchent son âme. 16L’insensé donne cours à toute sa colère ; le sage la contient et la mesure
Littéralement par portions.
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17Quand un roi prête l’oreille à l’injustice, tous ses sujets transgressent la loi
Injuste lui-même, il rend injustes tous ceux qui l’entourent.
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18L’usurier et l’emprunteur marchent ensemble ; le Seigneur les surveille l’un et l’autre
Dieu regarde tous les hommes, quelle que soit leur condition.
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19Si un roi juge les pauvres
Les pauvres, c’est-à-dire les innocents.
selon la vérité, son trône sera affermi pour servir de témoignage.
20Les réprimandes et les corrections donnent la sagesse ; l’enfant qui s’en écarte est la honte de ses parents. 21Plus il y a d’impies, plus il y a de péchés ; les justes, avertis par leurs chutes, deviennent craintifs
Ils redoublent de surveillance sur eux-mêmes, dans la crainte de pécher.
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22Corrige ton fils, et il donnera à toi le repos, à ton âme la gloire. 23Il n’est point de prophète
Littéralement d’exégète ; d’interprète de la loi.
pour une nation perverse ; mais bienheureux est celui qui garde la loi.
24La parole ne suffit pas pour corriger un mauvais serviteur ; car même quand il la comprend, il lui est indocile. 25Si tu vois un homme prompt à parler, sache que l’insensé même a plus d’espoir que lui
Voy. xxvi, 12, note.
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26Celui qui, dès l’enfance, a vécu dans les délices, un jour sera au service d’autrui et pleurera sur lui-même. 27L’homme enclin à la colère excite des discordes ; l’homme irascible se creuse un abîme de péchés. 28L’orgueil abaisse l’homme ; le Seigneur est l’appui des humbles, et les élève en gloire
Il a déposé les puissants de leur siège, et il a exalté les humbles. (Cantique de Marie.)
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29Celui qui prend sa part d’un larcin hait son âme ; ceux qui ayant ouï un serment, n’en ont rien, dit, 30Par crainte ou par égard pour des hommes, ont failli. Celui qui met sa confiance dans le Seigneur sera dans la joie ; l’impiété cause la chute de l’homme ; celui qui a mis sa confiance dans le Maître, sera sauvé. 31Beaucoup se prosternent devant la face du prince ; mais c’est le Seigneur qui est le juge des hommes. Le juste est en abomination à l’injuste ; et celui qui suit la droite voie est en abomination au pervers. Une femme forte, qui la trouvera ? Une telle femme a plus de prix que les pierres précieuses. Le cœur de son mari a confiance en elle ; jamais une telle femme n’aura besoin de recourir aux riches dépouilles d’un ennemi
À un riche butin, à de grands profits que gagnera son époux.
. Car elle emploie toute sa vie au bien de son époux. Elle dévide le lin et la laine, et elle fait de ses mains d’utiles travaux. Elle est comme un navire qui arrive de loin chargé de vivres ; Elle se lève avant le jour pour donner sa provende à la maison, et leur tâche à ses servantes. Elle a considéré le champ, et l’a acheté ; et, dans cette propriété, elle sème des graines que ses mains ont recueillies. Elle ceint fortement ses reins, et met à l’œuvre toute la force de ses bras. Elle sait par expérience que le travail est bon, et sa lampe ne s’éteint pas de toute la nuit. Elle étend les bras partout où il est utile, et ses mains ne quittent pas le fuseau. Elle a la main ouverte pour le pauvre, et présente un fruit au mendiant. Son mari n’a pas à s’inquiéter des gens de sa maison, quel que soit le lieu où il est retenu ; car elle a vêtu tous ceux qui sont auprès d’elle. Elle a fait pour son mari des manteaux doubles, et pour elle-même des manteaux de fin lin et de pourpre. Son mari est considéré devant les portes de la ville
Près des portes de la ville étaient la place publique, le prétoire et les tribunaux.
, lorsqu’il siège au conseil avec les anciens de la terre. Elle fait des toiles de fin lin
En grec : Evdóvac ; on pense que les toiles de ce nom se faisaient à Sidon, en Phénicie.
; elle vend des ceintures aux Chananéens. Elle ouvre la bouche avec prudence et mesure ; elle a mis un frein à sa langue.

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